jeudi 14 juin 2007

KK-STRophique




Il y a, depuis quelques années, une dérive
dans le joli monde de l'édition, très bien
décrite dans le petit livre d'André Schiffrin,
"L'édition sans éditeurs" (que je vous engage
vivement à lire si le sujet vous intéresse).

Certains éditeurs semblent ne plus considérer
les livres comme des oeuvres mais comme des "produits".
Ils ne publient plus pour l'Amour du livre mais pour
gonfler leur catalogue et réinvestir
le trop plein de bénéfices. C'est désolant.

La mésaventure qui arrive à l'excellent dessinateur
Obion (voir les détails sur son blog
ou sur le site du Syndicat BD)
et à son scénariste Arnaud Le Gouefflec
nous rappelle que la Bande Dessinée
n'est pas à l'abri de cette gougnafrerie.

La réponse de l'éditeur est également édifiante.



Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé
serait surprenante et indépendante de ma volonté, bien sûr.




25 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme dans tous les domaines artistiques, c'est la tendance. il n'y a plus d'oeuvres, mais des "produits" que les "industries" veulent "diffuser".
Je crains qu'un jour la BD ne deviennent comme l'"insudtrie" du disque : on n'aura plus que des soupes preformatté que les gens acheteront en masse, genre manga et compagnie...

bref, longue vie a la bd telle que nous la connaissont.

Anonyme a dit…

bien sûr !
mais ils se ressemblent tous les requins des finances, heu de l'édition ! Des éditeurs incultes, des politiciens égocentriques,... c'est le fric qui gouverne, l'individu doit être rentable ! vous avez vu "soleil vert" !
Désolé,j'essaye de positiver et je viens de voir "une vérité qui dérange, avertissement général " de Monsieur Yann Arthus Bertrand !
continuez MAITRE, vous, nous devons comme Sol Roth perpétuez "l'essence de vie" !

Emmanuelle Zicot a dit…

Joile tapisserie dans votre nouvel appart!!!

Le Parcheminé a dit…

Une fois de plus, merci de porter à notre connaissance, ces faits.
Il est tout de même formidable qu'un tel éditeur ne veuille pas reconnaitre son erreur. En clair, il souhaitait peut être travailler moins (en ne rééditant pas) pour gagner plus.
Ce serait contraire au principe républicain né depuis le 6 mai....

Anonyme a dit…

Mouais...Et puis quoi encore...ré-editer la BD de notre ami Obion !
Et les arbres pendant ce temps ?
Je trouve que votre dessin Mr Maëster ne prend pas en compte la fibre ecologique qui anime les Editeurs.

J'aime pas les rouleaux de PQ !!!

Anonyme a dit…

Et les excuses ça compte pas?
Le principal c'est qu'on va rééditer l'album non?

Didier Borg

rachel a dit…

et bin bienvenu a blogspot...et je suis je suis...

Anonyme a dit…

Bonjour Maëster,

j'ai lu la reponse des editeurs.
Ils disent qu'ils détruisent les livres non conformes et relancent une nouvelles impressions prêtes en Juillet.

Tout va bien ?? où j'ai pas compris ?

Maëster a dit…

> M. Borg : Si, les excuses, ça compte.
Mais je n'en vois guère dans le communiqué KSTR.

> Rachel : Et vous êtes ...?

> Un lecteur : Ils disent que "les stocks restant de la première impression seront détruits". Cela signifie que jusqu'à ce que la réimpression soit prête, la première impression reste en vente en l'état.
Et la vie d'un album de BD se faisant essentiellement sur les premières semaines (surtout pour un premier album), cela condamne celui-ci.

Anonyme a dit…

Bonjour M.Maester,

Je me permets de réagir car je suis moi-même auteur de BD (1 album paru chez Delcourt et 1 autre en préparation) et donc confronté aussi à ce type de problème... Ne pensez-vous pas que les auteurs sont en partie aussi responsables face à cette dérive par le fait du manque de réactions communes de leur part?
J'aimerais avoir votre opinion...
Merci d'avance et bonne continuation!!

Anonyme a dit…

eh bien, on te suit jusqu'au bout...de l'aventure.

Anonyme a dit…

personellement je préfère largement over blog, cet ensemble me semble trop sombre et moin bien organisé apar cela ... rien à redire de vos dessins
bonne continuation

Anabelle a dit…

Bonjour et bienvenue chez Blogspot mon cher Parrain ! C'est plus simple à utiliser : la preuve, j'y suis aussi !!! Bisous de Bordeaux.

Faboun'e a dit…

euh moi je suis contre ! et je continu à n'aller que sur l'ancien blog !


Faboune Grincheux

rachel a dit…

je vous suis tout simplement et avec beaucoup de plaisir sur votre nouvelle fenetre "bloggeste"...;o)

stan prozak a dit…

il n' y a qu'un seul éditeur respectueux. Et c'est Le Gang :) Bon, faut dire aussi qu'ils boivent

yigael a dit…

Moi, ce qui me gène , c'est que les auteurs aient dû râler pour qu'ils proposent une réimpression. Pourquoi ne pas avoir fait une réimpression tout de suite sans envoyer les exemplaires défectueux aux librairies (quitte à retarder la sortie de l'album?). C'est bien la preuve qu'ils voient ça comme un produit et non comme une oeuvre. C'est triste. Ils pensaient sans doute que les auteurs n'oseraient rien dire.

Anonyme a dit…

D'où le célèbre adage : Qui ne dit mot consent ?
J'imagine que si cela n'avait pas gêné les auteurs, ce serait passé... Ce qui peut se comprendre, les coûts de fabrication doivent être élevés, non ? D'ailleurs, quelqu'un a t il une idée de la proportion liée à la fabrication dans le prix d'un album ? Plus de transparence dans ce domaine nous permettraient peut-être d'y voir plus clair ?

Encore bravo pour vos dessins, Mr Maester !

jay a dit…

J'avoue que je suis un peu tranché sur le sujet.
Etant graphiste, il est quasiment impossible de toujours avoir des parutions sans aucun pépin...
Cependant dans le cas d'Obion, c'est une coquille de taille qui dénature toute la création.
Ma question est donc la suivante : n'est-ce-pas le role de l'auteur que d'aller au callage et de s'assurer que tout est bon (au meme titre qu'un graphiste /DA ou chef de fab) ?

Maëster a dit…

Le rôle de l'auteur est de faire des albums. Le rôle de l'éditeur est de les fabriquer et de les vendre au mieux.

Normalement, les auteurs devraient être conviés au calage et à signer le Bon À Tirer. Ce n'est pas toujours le cas.

yigael a dit…

Oui, d'autant plus qu'il arrive que l'album ne soit pas imprimé en france (ce qui fut par exemple le cas pour moi). Là, c'est un peu difficile d'aller vérifier...

Anonyme a dit…

Le nouveau lectorat :D Haha
c'est excellent!

C'est de l'art dyslexique

Anonyme a dit…

extrait de la lettre de l'éditeur : "Celui-ci présente dans cette première édition une pagination qui, sans empêcher la lecture de celui-ci, n’est pas pour autant optimale."
Là, ils sont vraiment gonflés...

Essayons de voir le côté positif : imaginons que la nouvelle version correctement éditée se vendent à des millions d'exemplaires suite à la reconnaissance du génie de leurs auteurs (n'y voyez là aucune ironie), ces 8000 premiers exemplaires vont valoir une fortune sur le marché de la collection.

Dernière chose : je ne crois pas que le boycott de l'achat de cette première édition soit la bonne solution, bien au contraire. Plus tôt cette première version sera épuisée, plus tôt elle sera rééditée !!!

Maëster a dit…

On ne fait pas des livres pour les collectionneurs-spéculateurs.

Je ne crois pas, moi, que l'achat de la première impression, défectueuse, soit une bonne chose ; outre que ces exemplaires ne devraient pas être en vente, cela conforterait certains dans l'idée que ce n'est pas si grave d'imprimer n'importe comment puisque les lecteurs sont assez poires pour acheter quand même.

La réimpression étant, aux dires de l'éditeur, déjà en cours, il ne s'agit pas ici d'une "réédition".

Anonyme a dit…

Je suis auteur éditeur de BD depuis 10 ans. J'ai commencé la BD dans le même lycée que Maëster. Pour donner un éclairage sur les coûts du livre. Pour 8000 ex. d'une BD quadri le coût unitaire de l'impression en ce moment doit se situer entre 0,80 et 1,20 euro. Sur un album à 10 euros il y a : 40% pour le libraire, 22% pour le diffuseur distributeur, 10% pour l'imprimeur. A cela s'ajoute les frais d'envois pour que les bouquins arrivent chez le diffuseur. Si le livre (se vend mal) le diffuseur vous retourne les livres en vous demandant 10% sur les invendus. Vous avez bien compris : vous payez 1 euro par livre qu'on vous retourne. Dans le pire des cas on vous retourne les 8000 livres, vous payez 8000 euros et n'avez aucune entrée d'argent.
Le système est pourri, comme dans le monde de la pêche, dans l'édition se sont ceux qui en font le moins qui se prennent la plus grosse part du gâteau.
Pas étonnant que les éditeurs ne se mouillent plus et mettent uniquement en avant les livres qui vont leur rapporter : BD sur le foot, les motos, les trentenaires, les pompiers...
Et saturent le marché avec de l'insipide...